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LETTRE FINANCIÈRE / 6 novembre 2018
Lettre financière N°10 novembre 2018
Edito
Comme anticipé et annoncé lors de notre précédente lettre financière, les marchés boursiers ont fortement corrigé et il était donc avisé de constituer un portefeuille défensif pour faire face à ce genre de situation. Une fois cette purge constatée, que faire ? A notre sens, la baisse n’est pas complètement terminée bien que notre premier objectif baissier sur le CAC40, à savoir les 4950 points, a été atteint. En effet, il nous paraît fortement probable, au vu du contexte actuel, d’aller tester notre second objectif baissier, les 4750 points.
Ainsi, la patience est mère de toutes les sagesses. Néanmoins, nous suivons une thématique de près car, selon nous, sa valorisation devient très attrayante : les petites et moyennes capitalisations boursières. Après une première analyse, quatre OPC ressortent et entre dans notre pré-sélection avec des diversités propres à chacun afin de ne pas avoir à faire à des doublons dans les investissements :
• Quadrige France Smallcaps : OPC investi uniquement sur des petites capitalisations boursières cotées en France (diversification géographique) ;
• Erasmus Small Cap Euro : OPC investi sur des petites capitalisations boursières de l’ensemble de la zone euro ;
• Parvest Equity Nordic Small Cap Classic-Capitalisation : OPC investi uniquement sur des petites capitalisations boursières des pays scandinaves (diversification en terme de change et géographique) ;
• Credit Suisse Small and Mid Cap Germany Equity : OPC investi uniquement sur des petites et moyennes capitalisations boursières allemandes (diversification géographique).
Enfin, cette thématique est moins enclin à subir les méfaits de la guerre commerciale que se livrent les différentes puissances économiques mondiales car, pour la majorité des valeurs, l’essentiel de leur chiffre d’affaires est réalisé en Europe.
Analyse mensuelle
Actions
Forte chute des indices actions internationaux qui en un mois ont effacé plusieurs mois, voire années de hausse. Et ce ne sont pas les résultats trimestriels des sociétés qui vont retourner la tendance. Les mauvaises publications sont durement sanctionnées alors que les bonnes publications sont à peine saluées. Une rotation sectorielle s’est mise en place avec des prises de bénéfices sur les valeurs technologiques et du luxe au profit des valeurs pharmaceutiques et des télécommunications.
Devises
Le dollar index a affiché un plus haut depuis la mi-2017, les investisseurs préférant se réfugier vers le dollar US, monnaie fiduciaire la plus sûre.
Géopolitique
La guerre commerciale pèse toujours sur les marchés malgré un accord trouvé entre les Etats-Unis et le Canada. Tension entre l’Arabie Saoudite et l’ensemble des pays occidentaux suite à l’assassinat d’un journaliste protestataire au régime. En Europe, la Commission Européenne n’a pas validé le budget italien et la coalition d’Angela Merkel bat sérieusement de l’aile après des défaites régionales cuisantes.
Taux
Les taux longs ont franchi des résistances majeures sur l’Italie (le 10ans à 3,60%, 100 points de base de différence par rapport au 10ans grec seulement) ou encore aux Etats-Unis (le 10ans au-dessus des 3,10%).
Matières premières
Le pétrole subit la chute des marchés actions. Inversement, l’or n’est plus considérée uniquement comme une matière première à part, mais également comme la valeur refuge par excellence suite au retour de la volatilité sur les marchés.
Les placements ETF
Le caractère défensif et décorrélé des grands indices actions a permis au portefeuille de ne pas subir la forte correction des marchés actions sur le mois d’octobre. Anticipant toujours une détérioration économique et du climat des affaires due à de nombreuses incertitudes (Brexit, budget italien, élection de mi-mandat aux Etats-Unis, élections européennes, guerre commerciale,,,,), et malgré la baisse significative des marchés, nous conservons notre portefeuille en l’état car il a su démontrer ses preuves de résistance en période de forte volatilité.
Les placements OPC
Le portefeuille, bien qu’ayant baissé par rapport au mois précédent, s’est remarquablement bien comporté en relatif par rapport à la performance des indices boursiers. Ainsi, nous maintenons notre allocation tel quel ayant su anticiper à temps le mouvement de correction que nous avons constaté sur les marchés au mois d’octobre. Pour nous, la baisse n’est pas arrivée à son terme; par conséquent, la prudence reste de mise.
Les placements titres vifs
Sur le mois, du fait de la forte volatilité des marchés, une large partie de notre portefeuille a été remanié avec des stops ayant été déclenchés, mais également des prises de bénéfices, notamment sur la couverture DAX que nous détenions. Cette stratégie de gestion du risque (« stop-loss ») nous a permis d’absorber une grande partie de la baisse des marchés actions et de rester liquide durant la phase la plus volatile de la baisse. Ainsi, nous nous sommes principalement réinvestis sur des valeurs du compartiment des petites et moyennes capitalisations boursières, car c’est cette thématique qui a le plus souffert de la chute des marchés et par conséquent c’est elle qui présente le plus de titres sous-valorisés.